Le cinéma en plein air
La Raffinerie dispose d'un cinéma en plein air !
C'est super chouette, on installe notre bâche, on sort les transat' , le bar et la cuisine sont ouverts, et on regarde un film dehors ! Quoi de mieux ?
Or, Il ne suffit pas de brancher Netflix sur le vidéo-projecteur !
1. Le film
On va commencer par le début : qu'est ce que j'ai envie de montrer au public ?
Ça peut paraitre simple comme ça, mais c'est un sacré zaffair ! Alors on se pose, et on réfléchit à une thématique, une esthétique, un genre cinématographique... Ou un réalisateur qu'on apprécie particulièrement.
Le film / documentaire / court-métrage programmé doit vous animer et vibrer dans votre envie de le partager.
Quand je suis en manque d'inspiration, je m'appuie sur quelques site ressources comme le classique Sens Critique, Allo-Ciné, quelques youtubeurs passionnés, je demande même les films préférés ou les derniers films visionnés aux collègues, ne sait on jamais. Ce qui peut également faire sens, c'est de regarder la programmation aux alentours de chez vous : Qu'est ce qui passe au cinéma actuellement / prochainement ? Dans les médiathèques ? Les festivals de cinéma des années précédentes et de l'année à venir... En fouillant un petit peu, les filmographies de réalisateurs ou boites de productions vous pourrez tomber sur des suggestions de films.
Connaitre les acteurs culturels autour de vous est important.
Petite liste non exhaustive autour de La Raffinerie :
- Le Cinéma Cambaie
- Lespas Leconte de Lisle
- Ciné d'îles / La Lanterne Magique
- Cinékour / La Kourmétragerie
- OI Film (Cinéma Indépendant de l'Océan Indien)
2. Demander l'autorisation au CNC
Dans notre cas, les séances plein air et non commerciales, peuvent être considérées comme concurrentielles par les salles de cinéma qui ont bien souffert des effets de la crise sanitaire. Voir les Dispositions communes aux séances non commerciales & Les dispositions spécifiques aux « Séances en plein air »
Pour lutter contre cela, le CNC à mis en place un système de demande d'autorisation étudiée par une commission d'experts.
Il y a donc des règles bien précises à connaitre :
- Elles concernent les longs métrages (+ de 60 minutes) détenant un visa d'exploitation, dans la limite de 6 projections par an.
- Le Visa d'exploitation doit avoir au moins 1 an et 1 jour. Si le film concerné n'a pas de visa, il n'est pas soumit à la demande d'autorisation. Vous trouverez la date en question via une recherche sur le site du CNC (Cette même recherche vous donnera accès au nom du ou des distributeurs, on en reparle plus bas)
- Une fois ces deux informations prises en compte, vous pouvez compléter le formulaire d'autorisation en ligne. Le formulaire est très simple à remplir, mais nous vous conseillons de contacter votre référent cinéma à la DAC afin d'entretenir un lien avec lui. Il vous sera de très bon conseils, et vous indiquera qu'il lui faut plusieurs précisions sur la séance, à savoir : l'heure de la projection ; l'adresse de la projection ; les conditions techniques de la projection (écran, son, projecteur, vost ou vf, prestataire technique...) ; les conditions d'accueil du public (chaises, etc.) ; le nombre de personnes attendues ; l'intérêt social et ou culturel de la séance (en 4-5 lignes).
Attention : les demandes doivent se faire au minimum un mois avant la projection. Le top du top pour éviter les réunionnites à votre référent DAC c'est de prévoir votre programmation sur les mois à venir et donc de joindre plusieurs demandes d'un coup.
- Pour faire court, oubliez les films trop populaires : pas de Disney, pas de Studio Ghibli, pas de Marvel, ni de Astérix et Mission Cléopatre. Il faut être fin dans sa programmation afin d'éviter la mise en concurrence avec les cinéma environnants.
Si vous souhaitez accueillir un film actuellement dans les salles, prenez contact avec les cinéma environnants afin de les rencontrer, de leur expliquer votre démarche, et voyez si un partenariat est possible. Peut être pourront-ils prévoir une séance en plein air chez vous. Le secret pour la fin de la concurrence des lieux culturels et pour le début de la coopération, c'est la communication !
3. Les droits de diffusion
En parallèle de la demande d'autorisation, il faut bien évidemment trouver le film et s'acquitter des droits de diffusion.
Pour se faire, partez à la rencontre du distributeur. Pour la plupart des films, vous trouverez le nom du distributeur en faisant la recherche de Visa sur le site du CNC. Il y en a généralement plusieurs, mais un seul détient les droits de manière "indéfinie". Vous pouvez ensuite prendre contact avec le distributeur en question. Nous vous conseillons de préciser l'objectif de la séance et le l'association, peut être pourront ils vous proposer un tarif séduisant, mais ne négociez pas trop au rabais non plus, il s'agit de reconnaitre le travail des métiers de l'industrie du cinéma.
En général, il faut compter entre 150 € et 350 € HT pour un film.